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Géographie & Histoire

Un peu de géographie

Repérage :

Pays : la France

Région Lorraine

La Lorraine est une région française, située à l'Est du pays. Elle partage ses frontières avec la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne.

  • La Lorraine est composée de quatre départements

La Meurthe et Moselle ;

La Meuse ;

La Moselle ;

Les Vosges.

Le territoire lorrain s'étend sur 23 547 km².

​​​​​​ Sa population reste constante depuis quelques décennies, à croire que les lorrains sont vraiment attachés à leur région. En 2009, le nombre d'habitants était de 2 348 383.

Le relief :​​

Le relief de la Lorraine est formé à la fois de vallées et plateaux.

De vastes plaines se mêlent au décor lorrain.

Quelques rappels :



- Une colline : c'est une petite bosse de terrain de forme généralement arrondie.
- Une plaine : c'est une surface plane, de faible altitude.
- Un plateau : c'est une surface plane, d'altitude plus élevée qu'une plaine en général.
- Une vallée : c'est un espace allongé, souvent entre deux montagnes.

Le climat :​​

Le climat de la Lorraine est réputé pour sa rigueur et ses fréquents brouillards. Les saisons sont capricieuses ainsi, d'un jour à l'autre, peuvent surgir des périodes de précipitations ou de forte chaleur.

Le brouillard

Le soleil

La pluie

La neige

    Les conditions météorologiques de la région sont néanmoins appréciées pour la culture des vignobles et arbres fruitiers.

​

La mirabelle est une de nos spécialité régionale.

Les cours d'eau :​​

Tous les départements lorrains sont traversés par de nombreux cours d'eau.



Les trois principaux sont :

  1.  

 

  1. ☞ La Moselle : c'est une rivière qui prend sa source dans les Vosges, à Bussang et qui termine sa course dans le Rhin qui atteint la mer du Nord. Sa longueur totale est de 560 km.

 

  1. ☞ La Saône : tout comme la Moselle, c'est une rivière qui prend sa source dans les Vosges, à Vioménil, au pied de la falaise des monts Faucilles. Elle termine sa course en se jetant dans le Rhône à Lyon en direction de la mer Méditerranée. La Saône mesure 480 km.

 

  1. ☞ La Meuse : c'est un fleuve long de 950 km. Il naît à Pouilly-en-Bassigny (Haute-Marne) et se jette dans la mer du Nord.

Petites définitions :



    Un fleuve : c'est un cours d'eau qui aboutit à la mer.



    Une rivière : c'est un cours d'eau qui se jette dans un autre cours d'eau, il est également appelé ; un affluent.

Les autres cours d'eau lorrains pour chaque département sont :

​En Meurthe et Moselle  : Alzette, Amezule, Aroffe, Blette, Bouvades, Brénon, Brüll, Chiers, Crusnes, Esch, Euron, Grémillon, Ingressin, Longeau, Madine, Madon, Meurthe, Mortagne, Moulaine, Orne, Othain, Pienne, Plaine, Roanne, Ru de la Côte Rouge, Rupt de Mad, Sânon, Seille, Terrouin, Trey, Vacon, Verdurette, Vezouze, Woigot, Yron ;



​En Meuse : Aire, Aisne, Andon, Aroffe, Azanne, Biesme, Buante, Chée, Chiers, Cousances, Creuë, Crusnes, Esch, Ezrule, Forges, Loison, Longeau, Madine, Maldite, Montzéville, Méholle, Orge, Ornain, Orne, Othain, Ruisseau de Saulx, Rupt, Rupt de Mad, Récourt, Saulx, Scance, Thinte, Thonne, Ruisseau de Vaux, Wame, Wiseppe, Yron ;



​En Moselle : Albe, Alzette, Bickenalb, Bisten, Bièvre, Blies, Boler, Breidenbach, Burbach, Canner, Conroy, Eichel, Falkensteinerbach, Fensch, Gander, Grunnelsbach, Horn, Isch, Kiesel, Landbach, Minversheimerbach, Moderbach, Mühlenbach, Nied, Orne, Petite Seille, Rosselle, Ruisseau d'Achen, Ruisseau de Saint-Louis-lès-Bitche, Sânon, Sarre, Sarre rouge, Schorbach, Schwalb, Schwangerbach, Schwarzbach, Schweinbachgraben, Seille, Waschgraben, Zinsel du Nord, Zorn ;



​Dans les Vosges : Anger, Apance, Arentèle, Aroffe, Augronne, Avière, Bagnerot, Bani, Barba, Belvitte, Bouchot, Chirgoutte, Cleurie, Colon, Combeauté, Côney, Durbion, Euron, Fave, Flambart, Frezelle, Gitte, Hure, Illon, Jamagne, Madon, Maldite,  Meurthe, Mortagne, Moselotte, Mouzon, Neuré, Niche, Ourche, Padozel, Petit Vair, Petite Meurthe, Plaine, Rabodeau, Robache, Robert, Saônelle, Semouse, Taintroué, Vair, Valdange, Vologne, Vraine, Xoulces.







La végétation :

  La Lorraine est constituée de milieux naturels très riches pour la faune (les animaux) et la flore (les plantes). Avec ses paysages de bois, la région propose une végétation variée. Ses plateaux servent de refuge à des mammifères tels que le chat sauvage, le lynx, le loup qui fait son retour, égorgeant de nombreux ovins. On trouve également une multitude d'espèces d'oiseaux aquatiques (exemple : le héron, le colvert).

Un paysage lorrain

Le colvert

Le héron

Le chat sauvage

Le loup

Le lynx

L'Homo Erectus

La Préhistoire

L'Homme de Neanderthal

  Des fouilles archéologiques ont permis de mieux étudier la Préhistoire en Lorraine.

   Les premiers occupants lorrains ont été répertoriés il y a environ 600 000 ans, grâce à l'étude de galets retrouvés. La Lorraine a été fréquentée par des populations d'Homo Erectus.

   Plusieurs éléments confirment le passage de l'Homme de Neandertal dans notre région. À cette époque, l'outillage varie avec les bifaces, les racloirs...

   L'arrivée de l'Homme de Cro-Magnon et la disparition de l'Homme de Neandertal est caractérisée par l'arrivée d'un climat froid et sec.

   Plus tard, celui-ci devient plus clément et permet à la forêt de se développer. Les hommes vont s'adapter à ce nouvel environnement. L'utilisation de l'arc se généralise puis l'agriculture et l'élevage seront la base de l'économie régionale.

   L'existence de quelques dolmens et menhirs prouve le passage des premiers hommes en Lorraine.

 

L'Homme de Cro-Magnon

Un dolmen

Un menhir

Une région chargée d'histoire

 

 Au cinquième siècle avant Jésus Christ, alors que la Lorraine n'est couverte que d'une vaste forêt et de marécages, quatre tribus gauloises occupent ce territoire.

 

 

  À partir de l'an 50-52 avant Jésus Christ, ce sont les Romains qui envahiront la région lorraine. L'empereur Auguste intégrera la Lorraine à la province appelée Gaule Belgique (Gallia Belgica).

  Les Romains ont participé activement au développement de la Lorraine en construisant des voies de communications (routes, aqueducs, bâtiments divers, etc..). Certains axes routiers sont toujours présents. 

​

   Au coeur de certaines contrées, ils exploitèrent le sel de la région.    

 

  Vers 480-500, Ã  leur tour des peuples barbares venus de Germanies pénètrent sur le territoire.



 

 

Clovis

 

 Le roi Clovis et son peuple les Francs envahissent l'empire romain et conquièrent la Gaule Belgique, ils fondent le royaume d'Austrasie.

 

 Avec Clovis, fondateur de la première monarchie française, la Gaule devient mérovingienne et tous les habitants du royaume deviennent "Francs".

Thierry 1er

 

 Au sixième siècle,  Thierry 1er (fils de Clovis), né en 490,  hérite de ce royaume.

 Enfin, Clotaire 1er, le cadet des fils de Clovis et de Clotilde, reçut le vieux pays salien, entre la Somme et la Meuse.

 Thierry meurt en 534, il laisse l'Austrasie à son fils Théodebert (ou Thibert).

 Ã€ la mort de Théodebald (petit-fils de Thierry 1er), Clotaire 1er s'empressa de se rendre à Metz afin de s'emparer de l'héritage du défunt.

 Clotaire devenant ainsi unique roi des Francs. À sa mort, il était à la tête du royaume recouvrant toute la Gaule.

 

 Clotaire 2, roi des Francs, régna sur la Neustrie après la mort de son père (Chilpéric 1er). Vu son très bas âge, il fut sous la tutelle de sa mère Frédégonde. En 613, il devint le chef du royaume des Francs unifié.

 En 622, Pépin de Landen, chargé de l'éducation de Dagobert (fils de Clotaire 2), demanda à ce que le jeune homme soit nommé roi d'Austrasie.

 Dans un premier temps, il fut nommé vice-roi, recevant un territoire bien défini.

 Clotaire 2 conservant l'Alsace et la Champagne ainsi que les villes de Verdun, Toul, Chalon-sur-Saône et Reims.

 En 626, Dagobert fut proclamé roi d'Austrasie puis reconnu comme roi des Francs par le territoire de la Neustrie.

 

 Dès la mort de Dagobert en 639, alors âgé de 30 ans, celui-ci fut reconnu comme le dernier Mérovingien à avoir régner aussi lontemps.

 Le territoire est à nouveau partagé entre ses deux fils (Sigebert 3 et Clovis 2).

 724 : après avoir définitivement battu les Neustriens, Charles Martel se proclame duc d'Austrasie : il est désormais seul maître du royaume franc réunifié.

​

En 739, Charles Martel réunifie le royaume des Francs qu'il partage en 741 entre ses fils, Carloman et Pépin le Bref.

 

Charles Martel

 La famille des Pippinides remplacera à partir de 751 la dynastie des Mérovingiens et donnera naissance à la dynastie des Carolingiens. Pépin le Bref, qui doit son nom à sa petite taille, deviendra le premier roi de celle-ci.

  L'Austrasie disparaît en même temps que les royaumes de Neustrie et de Burgondie.

 Charlemagne (Charles 1er) est le fils de Pépin le Bref. Il est roi des Francs à partir de 768.

 Charlemagne meurt en 814, son troisième fils et seul héritier, Louis le Pieux, lui succède.

 Charlemagne, puis Louis 1er le Pieux, fils et petit-fils de Pépin le Bref, hériteront successivement du royaume.

 Pour assurer l'héritage de l'empire carolingien après sa mort, Louis le Pieux règle de son vivant sa succession entre ses trois fils : Lothaire 1er, Pépin 1er et Louis le germanique.

 

Charlemagne

 Par le traité de Verdun, l'ancien empire de Charlemagne est partagé entre les trois fils de Louis 1er :



Charles 2 dit le Chauve hérite de la partie occidentale qui se nommera Francia Occidentalis ;



Louis 2 dit le Germanique obtient les terres situées à l'Est du Rhin et au Nord des Alpes ;



Lothaire 1er reçoit une longue bande de terre située entre les deux précédents royaumes et comprenant l'ex-capitale Aix la Chapelle.

 Durant cette période, profitant de la mésentente entre les différents partis, des Vikings venus de Scandinavie, des Sarrasins et des Hongrois envahissent le royaume carolingien.

 Après le mort de Pépin 1er et de Louis 1er le Pieux, Lothaire 1er essaie alors de s'approprier la plus grande part de l'héritage.



 Les deux frères, Louis 2 le Germanique et Charles 2 le Chauve s'unissent contre leur aîné qui est battu en 841.

 Le traité de Verdun marque alors en 843 la fin de l'empire de Charlemagne et donnera naissance à ce qui deviendra la France et l'Allemagne.

  Avant de s'exiler dans un monastère, Lothaire 1er divisa son royaume entre ses trois fils. Son aîné, Louis 2 (hérite de l'Italie), son second fils, Lothaire 2 qui régna de 855 à 869 sur le royaume de Lotharingie et Charles (roi de Provence).

 

 

Pendant de temps, Charles 2 le Chauve se fait sacrer roi de Lorraine, à Metz.



  En 870, Louis 2 le germanique acquiert la partie occidentale de la Lorraine.

  A la mort de Lothaire 2, sans héritier, le traité de Meersen en 877, partage ainsi la Lotharingie en deux parties : la Lotharingie occidentale cédée à Charles 2 le Chauve et la Lotharingie Orientale attribuée à Louis 2 le germanique, tous deux frères de Lothaire 1er.

 

  Louis 2 le Bègue, fils de Charles 2 le Chauve, prend la succession à la mort de son père. Il est affligé de bégaiement d'où son nom. A sa mort, il laisse deux fils d'un premier mariage, Louis 3 et Carloman.

 Sa seconde épouse accouchera de Charles le Simple.

  Carloman laisse ses conseillers et le comte de Paris (Eudes), fils de Robert le Fort, gouverner à sa place. A sa mort, sans aucune descendance, la couronne est proposée à Charles le Gros.

 Louis 3 laissa Boson, beau frère de Charles le Chauve, se faire proclamer roi de Bourgogne-Provence.

  Par le traité de Ribemont, signé en février 880 entre Louis 2 le Jeune, roi de Germanie, et ses cousins, les frères carolingiens, Louis 3 et Carloman, successeurs de leur père, le roi Louis 2 le Bègue, la Lotharingie est réunifiée et rattachée à la Germanie.
 Ils se rencontrent à Ribemont, actuellement dans l'Aisne. En échange de la neutralité de Louis le Jeune, les rois de France lui concédent la partie de la Lotharingie Occidentale.
 
Les nouvelles limites entre le royaume de Germanie et le royaume de France vont perdurer pendant tout le Moyen Âge.​

  Louis 3 accepte de partager le pouvoir avec son frère Carloman : il gouverne la Neustrie et l'Austrasie, et laisse à son frère la Bourgogne, l'Aquitaine et la Septimanie. 

  Le règne de Louis 3 voit la création de duchés nationaux, en particulier le Duché de Lorraine

 Il meurt sans descendance en 882 et laisse le royaume à Carloman.

 

  Charles le Gros reçoit le pouvoir sur les mêmes territoires que son arrière grand-père Charlemagne. Néanmoins, il se montre indigne face à ses responsabilités.

 Il sera remplacé en 887 par Arnoul, roi germanique qui cédera rapidement la Lotharingie à Swentibold.

 Charles le Gros

    En 888, la couronne du royaume franc est offerte au fils de Robert le Fort, le comte Eudes. Il devient ainsi le premier roi de la dynastie des Robertiens.

   Il obtient en outre de Charles le Gros, un certain nombre de comtés (Tours, Blois, Angers notamment) qui élargissent encore son assise territoriale importante en Neustrie. Le 29 février 888, tandis que l'héritier légitime du trône, le futur Charles III le Simple, est écarté en raison de sa jeunesse, Eudes est élu roi des Francs

Eudes

  En 911, Charles le Simple reprend le territoire.

 Charles le Simple

  Quelques années plus tard, la Lorraine est intégrée à la Germanie alors gouvernée par Henri 1er l'Oiseleur pour être divisée en deux duchés en l'an 959 : le duché de Haute-Lotharingie qui deviendra la Lorraine actuelle et le duché de Basse-Lotharingie, comprenant les villes d'Aix la Chapelle et de Liège (duché de Brabant).

Le duché de Brabant

La Lorraine en l'an 1000

   

​  A la fin du 10ème siècle, l'empereur germanique favorise le remplacement des Carolingiens de la Francie de l'Ouest par une grande famille Franque, les Robertiens / Capétiens.

  Au 11ème siècle, les trois Evêchés de Toul, Metz et Verdun obtiennent des privilèges et se détachent de la Lotharingie. 

 La Lorraine se voit dotée d'institutions municipales, dont la fondation de Nancy. C'est à cette époque qu'apparaît le nom de Lorraine en langue française.

 Adalbert d'Alsace fut investi du duché de Haute-Lotharingie au début de 1047 par l'empereur Henri III, qui venait de le confisquer à Godefroy II.

 Celui-ci ne s'avoua pas vaincu et tua Adalbert dans une bataille près de Thuin, le 11 novembre 1048. Henri III, fondateur de la première maison de Lorraine, donna alors le duché à son frère, Gérard d'Alsace.

 Godefroy continua la lutte, aidé par des seigneurs lorrains qui s'inquiétaient de la puissance territoriale du nouveau duc, et fit rapidement prisonnier Gérard. Mais Gérard était soutenu par Bruno (un ancien évêque de Toul élu pape sous le nom de Léon IX), qui, en voyage en Lorraine, obtint la libération de Gérard en 1049.

 

 Premier duc héréditaire de Lorraine :



 Gérard d'Alsace, né vers 1030, décédé en 1070, à Remiremont, est inhumé le 20 avril 1070 dans l'église de l’abbaye de Remiremont.


 Membre de la famille des Etinochides, Gérard est comte de Châtenois et de Metz en 1047, le 11 novembre 1048, il devient duc de Lorraine. Il le reste jusqu’à sa mort.

 Gérard est connu sous différents noms : Gérard d'Alsace ou de Châtenois ou bien encore de Flandre, du fait de son épouse, Hedwige.

 Il porte souvent le titre de marquis, car son duché est une marche du Saint-Empire romain germanique.

Gérard d'Alsace

LES DUCS DE LORRAINE

   

​​  La Maison d'Alsace (1047-1431)​

 

 

1047-1048 ; Adalbert d'Alsace : fils de Gérard, comte de Metz et de Châtenois, et de Gisèle, fille de Thierry 1er. Comte de Metz, il est nommé duc de Haute-Lotharingie par l'empereur Henri 3.



1048-1070 ; Gérard d'Alsace : comte de Châtenois et frère du précédent. Marié à

Hedwige de Namur, fille d'Albert 2, comte de Namur et de Régelinde de Verdun.



1070-1115 ; Thierry 2 le Vaillant : fils de Gérard d'Alsace et d'Hedwige de Namur. Marié en 1075 en premières noces à Hedwige de Formach. Marié en 1095 en secondes noces à Gertrude de Flandre, fille de robert 1er le Frison, comte de Flandre, et de Gertrude de Saxe, d'où Thierry d'Alsace, comte de flandre.



1115-1139 ; Simon 1er le gros : fils de Thierry 2 et d'Hedwige de Formbach. Marié à Adélaïde de Supplembourg ou bien de Louvain.



1139-1176 ; Mathieu 1er : fils de Simon 1er et d'Adélaïde. Marié en 1138 à Judith de Hohenstaufen, appelée aussi Berthe, soeur de l'empereur Frédéric 1er Barberousse.



1176-1205 ; Simon 2 : fils de Mathieu 1er et de Judith de Hohenstaufen. Marié à Ide de Vienne, fille de Gérard 1er, comte de Vienne, de Mâcon, et de Maurette de Salins. Abdique en 1205 en faveur de son neveu Ferry 2, pour se retirer dans un monastère.



1205-1206 ; Ferry 1er de Bitche : fils de Mathieu 1er et de Judith de Hohenstaufen. A la mort de son père, il revendique le duché, mais n'obtient que la seigneurie de Bitche, puis en 1179 la moitié nord du duché par le traité de Ribemont. En 1205, son frère, sans fils, abdique en faveur de son neveu, mais Ferry 1er prend le titre de "duc de Lorraine". Il est le premier duc à porter l'écu de Lorraine. Marié à Ludmilla de Pologne, fille de Mieszko 3 le Vieux et d'Elisabeth de Hongrie.



1205-1213 ; Ferry 2 : fils de Ferry 1er de Bitche et de Ludmilla de Pologne. Marié en 1188 à Agnès de Bar, fille de Thiébaut 1er, comte de Bar et de Laurette de Looz.



1213-1220 ; Thiébaut 1er : fils de Ferry 2 et d'Agnès de Bar. Marié en 1215 à Gertrude de Dabo, fille d'Albert 2 de Dabo-Moha, comte de Dabo, de Moha et de Metz, et de Gertrude de Bade.



1220-1251 ; Mathieu 2 : fils de Ferry 2 et d'Agnès de Bar ; frère du précédent. Marié en 1225 à Catherine de Limbourg, fille de Waléram 4, comte de Limbourg et de Luxembourg, et d'Ermesinde comtesse de Luxembourg.



1251-1303 ; (1251 à 1255 : Régence  de Catherine de Limbourg) Ferry 3 : fils de Mathieu 2 et de Catherine de Limbourg. Marié en 1255 à Marguerite de Champagne, fille de Thibaut 1er, roi de Navarre et comte de Champagne et de Marguerite de Bourbon.



1303-1312 ; Thiébaud 2 ; fils de Ferry 3 et de Marguerite de Champagne. Marié en 1278 à Isabelle de Rumigny.



1312-1328 ; Ferry 4 le Lutteur : fils de Thiébaud 2 et d'Isabelle de Rumigny. Marié à Elisabeth d'Autriche, fille d'Albert 1er de Habsbourg, empereur germanique et archiduc d'Autriche et d'Elisabeth de Görtz.



1328-1346 ; (1328 à 1331 : Régence d'Elisabeth d'Autricue) Raoul le Vaillant : fils de Ferry 4 et d'Elisabeth d'Autriche. Marié en premières noces en 1329 à Aliénor de Bar, fille d'Edouard 1er, comte de Bar et de Marie de Bourgogne. Marié en secondes noces en 1334 à Marie de Châtillon, fille de Guy 1er de Châtillon, comte de Blois, de Dunois et seigneur de Guise, et de Marguerite de Valois.



1346-1390 ; (1346 à 1360 : Régence de Marie de Châtillon) Jean 1er : fils de Raoul et de Marie de Châtillon. Marié en 1361 à Sophie de Wurtemberg, fille d'Eberhard 2, comte de Wurtemberg et d'Elisabeth de Henneberg.



1390-1431 ; Charles 2 (ou 1er) : fils de Jean 1er et de Sophie de Wurtemberg. Connétable de France, marié en 1394 à Marguerite de Wittelsbach, fille de Robert de Wittelsbach, comte palatin puis empereur germanique, et d'Elisabeth de Hohenzollern.



1431-1453 ; Isabelle 1ère : fille de Charles 2 (ou 1er) et de Marguerite de Wittelsbach. Mariée à René 1er d'Anjou, duc de Bar.





Le comte de Vaudémont Antoine, de la branche cadette de Lorraine, n'accepte pas cette transmission en ligne féminine par sa cousine Isabelle. Il obtient que son propre fils épouse la fille d'Isabelle, Yolande d'Anjou, préparant la transmission du duché à son petit-fils qui sera René 2.

   

​​  La Maison d'Anjou (1431-1473)

 

 

1431-1453 ; René 1er : fils de Louis 2, comte d'Anjou, et de Yolande d'Aragon. Marié en premières noces en 1420 à Isabelle 1ère de Lorraine. Marié en secondes noces en 1545 à Jeanne de Laval. Administration du duché par Jean 2 de 1445 à 1453.



1453-1470 ; Jean 2 : fils de René 1er et d'Isabelle de Lorraine. Marié en 1444 à Marie de Bourbon, fille de Charles 1er, duc de Boubon et d'Agnès de Bourgogne. Administration du duché par Nicolas de 1466 à 1470.



1470-1473 ; Nicolas 1er : fils de Jean 2 et de Marie de Bourbon.



1473 ; Yolande d'Anjou : fille de René 1er et d'Isabelle 1ère de Lorraine. Mariée à Ferry 2, comte de Vaudémont, sire de Joinville, comte d'Aumale et baron d'Elboeuf.



Elle cède le duché de Lorraine à son fils René 2 dès qu'elle l'hérite de son neveu Nicolas en 1473.

   

​​  La Maison de Vaudémont (1473-1737)

 

 

1473-1508 ; René 2 : fils de Ferry 2, comte de Vaudémont et de Yolande d'Anjou. Vainqueur de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, à la bataille de Nancy, le 5 janvier 1477. Marié en premières noces en 1471 à Jeanne d'Harcourt, répudiée en 1485 pour cause de stérilité. Marié en secondes noces en 1485 à Philippine de Gueldre, fille d'Adolphe et de Catherine de Bourbon.















































1508-1544​ ; Antoine 1er le Bon : fils de René 2 et de Philippine de Gueldre. Marié en 1515 à Renée de Bourbon, fille de Gilbert de Bourbon et de Claire de Mantoue.



1544-1545 ; François 1er : fils de Antoine 1er le Bon et de Renée de Bourbon. Il régna jusqu'à sa mort le 15 juin 1545. Marié en 1541 à Christine de Danemark, fille de Christian 2, roi de Danemark, et d'Isabelle de Habsbourg.



1545-1552 ; Régence de Christine de Danemark, veuve de François 1er. En 1552, elle est écartée par le roi de France en raison de sa politique favorable à Charles Quint, dont elle

était la nièce.



En 1952 : Henri 2 s'empare des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun.



1552-1559 ; Régence de Nicolas de Mercoeur, frère de François 1er.



1559-1608 ; Charles 3 (ou 2) : fils de François 1er et de Christine de Danemark. Marié en 1559 à Claude de France, fille de Henri 2, roi de France et de Catherine de Médicis.



1608-1624 ; Henri 2 le Bon : fils de Charles 3 (ou2) et de Claude de France. Marié en premières noces en 1599 à Catherine de Boubon, fille d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret, reine de Navarre. Marié en secondes noces en 1606 à Marguerite de Mantoue, et d'Eléonore de Médicis.



1624-1625 ; Nicole : fille d'Henri 2 et de Marguerite de Mantoue. Elle devient duchesse de Lorraine et de Bar car son père Henri 2, l'avait désignée pour lui succéder. Mais son oncle François 2, sur la base d'un testament de René 2, saisit les Etats Généraux de Lorraine qui révoquent Nicole le 21 novembre 1625. Mariée en 1621 à son cousin Charles 4.



1625 ; François 2 : il abdique rapidement en faveur de son fils aîné qui devient Charles 4. Marié à Christine de Salm.



1625-1634 ; Charles 4 (ou 3) : fils de François 2 et de Christine de Salm. Marié en premières noces à Nicole de Lorraine. Marié en secondes noces à Béatrix de Cusance.

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Marié en troisièmes noces à Marie Louis d'Aspremont.



En 1633 : Louis 13 assiège et prend Nancy.



1634 ; Nicolas François : après sa fuite de Nancy, il renonce au duché en faveur de son frère aîné. Marié en 1634 à sa cousine Claude de Lorraine, fille d'Henri 2 et de Marguerite de mantoue ;



1634-1641 : la Lorraine est occupée par la France.



1641 : Charles 4.



1641-1659 : la Lorraine est occupée par la France.



1659-1670 : Charles 4 récupère la Lorraine par le traité des Pyrénées. En 1670, Louis 14 occupe la Lorraine.



1670-1697 ; la Lorraine est occupée par la France. Les ducs en droit sont : Charles 5 (ou 4), marié en 1678 à Eléonore d'Autriche, fille de l'empereur Ferdinand 3 et d'Eléonore de Mayenne puis, Léopold 1er de 1690 à 1697.



En 1697, le duché de Ryswick rend le duché de Lorraine au duc Léopold mais celui-ci reste sous protectorat français.

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1690-1729 ; Léopold 1er le Bon : Il devient duc de Lorraine et de Bar suite à la signature du traité de Ryswick en 1697. Marié à Elisabeth d'Orléans, fille de Philippe de France, duc d'Orléans et de Charlotte-Elisabeth de Bavière.



Le traité de Ryswick et la fin de la guerre de la Ligue d'Augsbourg :

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   Le 30 octobre 1697 est signé le deuxième traité de Ryswick, un premier l'ayant été le 20 septembre précédent. Ces deux traités, signés dans une ville hollandaise proche de La Haye, mettent fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697). Ils donnent un coup d'arrêt à l'expansion de la France sous le règne du Roi-Soleil.

   Louis XIV restitue à l'Angleterre, aux Provinces-Unies et à l'Espagne toutes les conquêtes qu'il a faites depuis le traité de Nimègue (1678), y compris Luxembourg mais à l'exclusion de Strasbourg. Il concède aux Provinces-Unies (Pays-Bas) le droit d'installer des garnisons dans plusieurs places fortes belges (la Barrière) pour surveiller la frontière française. Grande humiliation : il reconnaît Guillaume III d'Orange comme roi d'Angleterre. Il abandonne les têtes de pont conquises sur la rive droite du Rhin mais annexe la plus grande partie de l'Alsace à l'exception de plusieurs places fortes.

  Il garde aussi un droit de regard sur le duché indépendant de Lorraine et de Bar et reçoit de l'Espagne la moitié occidentale de l'île de Saint-Domingue, aujourd'hui Haïti. Au terme d'une guerre dure mais malgré tout victorieuse, cette paix est incomprise. 

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1729-1737 ; François 3 : empereur du Saint-Empire, il devient duc de Lorraine et de Bar à la mort de son père. Marié en 1736 à Marie-Thérèse de Habsbourg, fille de l'empereur

Charles 6.

   

​​  La Maison de Leszc​zyÅ„ski (1737-1766)

 

 

 1737-1766 ; Stanislas 1er LeszczyÅ„ski : il devient duc de Lorraine et de Bar, il meurt en 1766. Il est le dernier duc de Lorraine et de Bar, le duché revient à la France en 1766, sa fille Marie LeszczyÅ„ski étant mariée au roi Louis 15. ​



 Stanislas s'installera au château de Lunéville qui fut édifié par Germain Boffrand et dont l'architecte Emmanuel Héré a contribué à l'enrichissement du duché.



 A la mort de Stanislas, le 23 février, à 88 ans, le duché de lorraine ainsi que celui de Bar sont intégrés au Royaume de France. Ils seront gérés jusqu'à la Révolution par le Grand-gouvernement de Lorraine et Barrois.

 

Le château de Lunéville,  surnommé le "Petit Versailles"

En 1790, la Lorraine est divisée en

4 départements : 

Meurthe, Meuse, Moselle et Vosges​​​​​​​​​​​​

 

La Meurthe et Moselle

 

La Moselle

 

La Meuse

 

Les Vosges

 

 

​ La Lorraine

 

 

​ Ecartelé au 1° de Bar, au 2° de l'évêché de Metz, au 3° de l'évêché de Toul, au 4° de l'évêché de Verdun et sur le tout de Lorraine.

 

 

​ Cette composition symbolise la circonscription de la Lorraine constituée par les anciens duchés de Lorraine et de Bar et par les trois évêchés de Metz, Toul et Verdun.



 

 

​ â€‹L'intégration de la Lorraine à la France est entérinée sous la Révolution française et une période d'essor économique débute pour la région avec notamment, grâce à la famille de Wendel, installée à Hayange, la reconnaissance de la sidérurgie lorraine au premier plan.

 

Jean-Martin de Wendel

 

Ouvriers de la sidérurgie

 

 

​   En 1792, la Lorraine est envahie par la Première Coalition, qui assiège Longwy puis

 Verdun.

Les contre-révolutionnaires sont rapidement repoussés à Valmy.

 

Valmy

 

​   â€‹Durant cette période, le mouvement des Jacobins avait pour objectif de détrôner Louis 16 afin de mettre en place une République. 

 

​   â€‹La Lorraine se rallie au régime Républicain. Les jacobins seront plus actifs en Meuse et en Moselle. 

 

​   â€‹Fin 1792, la situation militaire de la France était excellente, mais celle-ci allait

rapidement se dégrader au cours des actions de la Convention.

   La Convention est le nom donné à l'Assemblée constituante qui gouverna la France du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795 lors de la Révolution française.

   Elle succéda à l’Assemblée législative et fonda la Première République. Elle fut élue, pour la première fois en France, au suffrage universel masculin et rendue nécessaire par la fin de la monarchie le 10 août 1792.

 

​   â€‹â€‹â€‹L'exécution de Louis 16​, le 21 janvier 1793,  contraria bien des esprits.

  Une ​nouvelle coalition​​​​​​​ ​devenait alors inévitable et le 8 février, l'Angleterre laissait à la Convention la responsabilité d'une déclaration de guerre contre la France​​.

   La Hollande, le Portugal, Naples et Rome, l'Espagne, la Russie se retrouvaient contre â€‹la France au printemps 1793



   La France s'inquiète des forces en déséquilibre. Plusieurs batailles ont lieu en​

Belgique, à Neerwinden...

​

   Il fut alors décidé lors d'une conférence tenue à Anvers que les allemands et les Prussiens marcheraient contre l'Alsace.​​

 

​   â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹Les opérations sur le Rhin​ :​​​

​

 Le 13 octobre 1793, les français

sont battus à Pirmasens. La ligne de la Sarre est menacée. Le 14 octobre 1793, nouvelle défaite de la france à Wissembourg. Ces deux victoires permirent aux alliés d'entrer en Lorraine et en Alsace. Haguenau est prise le 29 octobre 1793, Fort Vauban en avant de strasbourg est pris le 9 novembre 1793.



​La France en 1793​​​​​​​​​

  La mission de libérer l'Alsace en refoulant les ennemis hors du territoire national est décidée. Surpris par la résistance des défenseurs, le 17 novembre 1793, les ennemis se retirent avec de nombreuses pertes.

  L'armée prussienne décide de retirer son armée jusqu'au centre des Vosges.

  L'armée de Moselle se porte à sa poursuite.

  La victoire du 27 décembre 1793 à Wissenbourg permet de dégager toute l'Alsace.

 ï»¿En ce 11 nivôse an 2, la France est devenue, grâce à sa démographie, à la jeunesse de ses généraux et à la motivation de ses soldats, la première puissance militaire de l'Europe.

 

​   â€‹En 1793, la principauté de Salm, centrée à Senones dans les Vosges et le comté de Créhange en Moselle sont annexées à la France.

La relève de la garde à Senones de nos jours.

 Petit rappel :



  Napoléon 1er est le premier empereur des Français, du 18 mai 1804 au 6 avril 1814 et  

du 20 mars 1815 au 22 juin 1815. Il fut un général des armées de la Révolution. Il parvient au pouvoir en 1799 par le coup d'Etat du 18 brumaire et est Premier consul jusqu'au 2 août 1802, puis consul à vie jusqu'au 18 mai 1804, date à laquelle il est proclamé empereur.

   Napoléon tente de mettre un terme à la série de guerres que mènent les monarchies européennes contre la France depuis 1892.

   Il porte le territoire français à 134 départements en 1812.

   La bataille de Waterloo met fin en 1815 à l'Empire napoléonien.

   En 1814-1815, la région Lorraine est envahie lors de la campagne de France, Nancy est occupée par les Alliés qui y placent le siège d'une restauration du gouvernement de la Lorraine et du Barrois. Lors du traité de Paris de 1815, la Moselle perd Sarrebruck et Sarrelois.

Le traité de Paris de 1815 :​​



   Il est signé le 20 novembre 1815, après la défaite de Napoléon à Waterloo et malgré une série de victoires remportées par Napoléon, Paris tombe le 31 mars, le Sénat proclame Louis 18 roi. L'abdication de Napoléon et le retour de Louis 18 ne suspendent pas l'avance des armées alliées.

​La France occupée en 1815

   ï»¿Cette occupation de 1814 à 1818 est durement ressentie. Les Bourbons sont difficilement acceptés. La monarchie de juillet est accueillie avec ferveur. La Lorraine est alors une région à dominance rurale.

Les Bourbons : ï»¿â€‹



  Ils sont issus des Capétiens et leurs membres ont régné en France du 16ème au 19ème siècle.

BRANCHE DES BOURBONS DE 1814 à 1999 :​​​



Louis XVIII, roi de 1814 à 1824, 1755 - 1824 ;

Charles X, roi de 1824 à 1830, 1757 - 1836 ;

Louis Philippe 1er, roi de 1830 à 1848, 1773 - 1850 ;

Louis XVII, 1785 - 1795 ;

Marie-Thérèse, 1778 - 1851 ;

Louis-Antoine, duc d’Angoulême, Dauphin de France 1775 - 1844 ;

Charles, duc de Berry, 1778 - 1820 ;

Henri, duc de Bordeaux, comte de Chambord, 1820 - 1883 ;

​Ferdinand, duc d’Orléans, 1810 - 1842 ;

Philippe, comte de Paris, 1838 - 1894 ;

Robert, duc de Chartres, 1840 - 1910 ;

Philippe, duc d’Orléans, 1869 - 1926 ;

Jean, duc de Guise, 1874 - 1940 ;

Henri, comte de Paris, 1908 - 1999.

La Révolution de 1848 et le coup d'Etat du 2 décembre 1851 sont ignorés par la Lorraine.

La Révolution de 1848elle se déroule à Paris du 22 au 25 février 1848.







 

























​

  Le peuple de Paris, à la suite d'une fusillade, se soulève à nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale.

   Louis-Philippe, refusant de faire tirer sur les Parisiens, est donc contraint d'abdiquer en faveur de son petit-fils, Philippe d'Orléans, le 24 février 1848.
   Le même jour, dès 15 heures, la Seconde République est proclamée par Alphonse de Lamartine, entouré des révolutionnaires parisiens.

   

   Vers 20 heures, un gouvernement provisoire est mis en place, mettant ainsi fin à la Monarchie de Juillet.

   La monarchie de Juillet (1830-1848), proclamée le 9 août 1830, succède en France à la Restauration. 

   La branche cadette des Bourbons, la maison d’Orléans, accède alors au pouvoir.

   Louis-Philippe 1er n’est pas sacré roi de France mais intronisé roi des Français. Son règne, commencé avec les barricades de la révolution de 1830, s’achève en 1848 par d’autres barricades, qui le chassent pour instaurer la Seconde République.

   

   La monarchie de Juillet, qui a été celle d’un seul homme, marque en France la fin de la royauté.

Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 : ï»¿

 





Le mandat de Louis Napoléon Bonaparte, élu président de la République le 10 décembre 1848, arrive à expiration au début de l'année 1852, et le prince-président n'est pas rééligible, selon les termes de la Constitution. Après avoir demandé une révision de celle-ci à l'Assemblée législative, qui, à majorité monarchiste, la refuse, Louis Napoléon envisage la solution du coup d'État. Profitant de la division de ses adversaires et de la confusion parlementaire, il se présente comme le défenseur du suffrage universel et de la souveraineté électorale supprimée par la loi du 31 mai 1850.

  

 Il choisit pour agir la date du 2 décembre car celle-ci correspond à la date anniversaire du sacre de Napoléon Ier et de la bataille d'Austerlitz.
  

  Dans la nuit du 1er au 2 décembre l'opération est déclenchée. Les chefs de l'oppositon parlementaire sont surpris à leur domicile et emprisonnés, le palais Bourbon est occupé. Au matin du 2 décembre, deux proclamations sont affichées sur les murs de Paris, l'une est adressée au « peuple, le seul souverain », et l'autre à l'« armée, élite de la Nation », accompagnée d'un décret qui annonce la dissolution de l'Assemblée législative et le rétablissement du suffrage universel.
 


   Le coup d'État est légalisé par un plébiscite (21-22 décembre) qui accorde à Louis Napoléon les pleins pouvoirs pour établir une Constitution.

   Promulguée le 14 janvier 1852, celle-ci instaure le second Empire.

  En bref : le 2 décembre 1852, Louis Napoléon Bonaparte est proclamé "empereur des Français" sous le nom de Napoléon III. Le Second Empire est né.

  Pendant ce temps, en Lorraine, les infrastructures de transport se développent avec la mise en service de la ligne Paris-Strasbourg de 1849 à 1852 ou celle du Canal de la Marne au Rhin en 1853. Celles-ci affectent principalement le vignole de Lorraine avec l'arrivée de la concurrence.

La gare à Paris

Le Canal

La disposition des frontières de la Lorraine occasionne bien des invasions. 
 A l'issu de la guerre franco-allemande de 1870-1871, après de multiples batailles en Lorraine (Spicheren, Borny-Colombey, Saint-Privat, la Bourgonce, Rambervillers, Brouvelieures puis le siège de Metz qui marqua la défaite de la France, l'Alsace par le traité de Francfort (1871) et la Moselle deviennent des territoires allemands.
  Le département de la Meurthe et Moselle se créa ainsi en 1871, regroupant les arrondissements des anciens départements de la Meurthe et de la Moselle qui n'ont pas été annexés.
On créé alors la ligne de Longuyon à Pagny-sur-Moselle pour rétablir les liaisons coupées par les nouvelles frontières.

La première guerre mondiale

  La perte de l'Alsace-Lorraine fait augmenter la rancoeur parmi la population et pousse la France à déclarer la guerre à l'Allemagne.
  Le sol de la région lorraine voit alors s'affronter des soldats lorrains, sous des uniformes français ou allemands. Les Mosellans sont incorporés dans les troupes allemandes et se battent pour l'Empire. 
Soldat français
Soldat allemand
  Dès le début de la guerre, plusieurs grandes batailles se déroulent dans notre région : la bataille de Lorraine puis la trouée de Charmes, les batailles du Grand Couronné, des hauts de Meuse et de Haute Meurthe.
  En 1916, la bataille de Verdun (Meuse) est l'une des plus longues. Tout aussi meurtrièrs les affrontements des Hautes-Vosges, du Bois-le-Prêtre ou le saillant de Saint-Mihiel.
Verdun, une bataille d'ampleur !
Des villages complétement détruits !
  Cette région dévastée est appelée zone rouge, elle comporte de nombreux mémoriaux dont l'ossuaire de Douaumont. 
Ossuaire de Douaumont
L'Armistice est signé le 11 novembre 1918. 

à 5 h 15

Le cessez-le-feu est effectif à onze heures, entraînant dans l'ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons annonçant la fin d'une guerre qui a fait plus de 18 millions de morts et des millions d'invalides ou de mutilés. Les généraux allemands et alliés se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé provenant du train d'État-Major du maréchal Foch, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne.

L'entre deux guerres

  Après la Première Guerre Mondiale, la France retrouve ses territoires perdus, grâce au traité de Versailles signé en 1919.

Extraits du traité de Versailles

 
  « Article 42 : Il est interdit à l'Allemagne de maintenir ou de construire des fortifications soit sur la rive gauche du Rhin, soit sur la rive droite, à l'ouest d'une ligne tracée à 50 kilomètres à l'est de ce fleuve. Article 43 : Sont également interdits, dans la zone définie à l'article 2, l'entretien ou le rassemblement de forces armées [...]. Article 51 : Les territoires cédés à l'Allemagne, en vertu des Préliminaires de paix signés à Versailles le 26 février 1871 et du Traité de Francfort du 10 mai 1871, sont réintégrés dans la souveraineté française à dater de l'armistice du 11 novembre 1918. Article 160 : L'armée allemande ne pourra dépasser 100 000 hommes. Article 173 : Tout service militaire est aboli. Article 198 : Les forces militaires ne pourront comprendre aucune aviation. Article 231 : Les Gouvernements alliés et associés déclarent et l'Allemagne reconnaît que l'Allemagne et ses alliés sont responsables, pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les dommages subis par les Gouvernements alliés et associés et leurs nationaux en conséquence de la guerre qui leur a été imposée par l'agression de l'Allemagne et de ses alliés. Article 232 : Les gouvernements alliés exigent [...] et l'Allemagne en prend l'engagement, que soient réparés tous les dommages causés à la population civile des alliés et à ses biens. Â»

 

  Signé en juin 1919, le traité de Versailles règle les modalités de la paix entre la France et l'Allemagne. Cette dernière n'a pas été invitée aux négociations et certaines questions financières restent en suspens. Les points essentiels de ce traité sont les suivants :
  • l'Allemagne est jugée seule responsable de la guerre et doit payer des réparations pour assurer les frais de reconstruction de la France ;
  • sa puissance militaire est limitée ;
  • une zone « tampon Â», démilitarisée, est créée entre les deux pays ;
  • l'Alsace-Lorraine est rendue à la France (article 51) ;
Très durement sanctionnée par ce traité qu'elle qualifie de Diktat, l'Allemagne est non seulement vaincue mais humiliée : c'est dire à quel point, dès 1919, les bases de la paix sont déjà fragiles...
  C'est également à la fin du 19ème siècle que la Lorraine, région rurale, s'engage dans l'industrialisation. Grâce aux richesses du minerai de fer de son sous-sol, une industrie lourde se développe.
Durant l'entre-deux guerre, la Lorraine voit l'édification de la ligne Maginot.
  La ligne Maginot, du nom du ministre de la Guerre André Maginot, est une ligne de fortifications construite par la France le long de ses frontières avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie de 1928 à 1940.
Carte détaillée des ouvrages de la Ligne Maginot en Lorraine :
A
 
 : S.F. de Montmédy : 
1 La Ferté. 
2 Le Chénois. 
3 Thonnelle. 
4 Velosnes.
 
B
 
 : S.F. de Marville :

 

C
 : S.F. de la Crusne :
1 Ferme Chappy.
2 Fermont.
3 Latiremont.
4 Mauvais Bois.
5 Bois du Four.
6 Brehain.
7 Aumetz.
 
D
 
 
 : S.F. de Thionville : 
1 Rochonvillers. 
2 Molvange. 
lmmerhof
4 Soetrich.
5 Bois Karre. 
6 Kobenbusch. 
7 Oberheide. 
Galgenberg
9 Sentzich.
10 Metrich.11 Billig.
 
E
 
 : S.F. de Boulay :
Hackenberg.
2 Coucou.
3 Mont des Welsches.
Michelsberg.
5 Hobling.
Bousse.
7 Anzeling.
8 Berenbach.
9 Bovenberg.
10 Denting.
11 Coume.
12 Coume Nord.
13 Coume Annexe.
14 Coume sud.
15 Mottenberg.
 
F :
 
 
S.F. de Faulquemont :
1 Kerfent. 
Bambesch
3 Einseling. 
4 Laudrefang. 
5 Teting.
 
G
 
 
S.D. de la Sarre : 
1 Haut-Poirier.
 
H :
S.F. de Rohrbach : 
1 Welschhof. 
Rohrbach
Simserhof
4 Schiesseck. 
5 Otterbiel.
 
I :
 
 
S.F. des Vosges : 
1 Grand Hohekirkel.

La Seconde Guerre mondiale

 Malgré le traité mis en place en 1919, l'état d'esprit des Lorrains (surtout mosellans), victimes enfin libérées et fières de leur résistance, s'atténuait lorsque le 7 août 1940 et pour quatre ans, les poteaux frontières furent replacés là où ont les avait abattus en 1918.
 La Moselle est alors touchée par les expulsions et celles-ci concernent en novembre tous les Lorrains francophones ; 250 villages sont désertés et repeuplés de familles de Sarre, du Palatinat et même d'Europe orientale.
  Cette annexion permet à l'Allemagne nazie d'incorporer de force des Mosellans dans les armées du Troisième Reich. Ils sont appelés les Malgré-Nous.
  Durant cette période, la langue allemande étant seule admise, les Lorrains restés sur place ont dû germaniser leur nom de famille.
 Le terme « malgré-nous Â» désigne les Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale, que ce soit dans la Wehrmacht, l'armée régulière allemande, dans laLuftwaffe, l'armée de l'air allemande, dans la Kriegsmarine, la marine allemande, ou encore dans la Waffen-SS, la branche militaire de la SS.
  La plus grande partie de la Lorraine est libérée de septembre à décembre 1944 par la troisième armée du Général Patton.

Le Général Patton.

  Les combats sur le sol lorrain , comme le combat de Bruyères, la libération de Nancy ou d'Arracourt sont très durs. 
La libération de Nancy. 
Hitler 
Le combat d'Arracourt. 
  Durant l'automne 1944, c'est la bataille de Metz qui constitue le point d'orgue de la campagne de Lorraine pour l'armée américaine. Déclarée forteresse du Reich par Hitler, Metz doit être défendue par les troupes allemandes.
La libération de Metz. 
   De Maizières-lès-Metz à Corny-sur-Moselle, les combats font rage en septembre et octobre 1944. Metz ne tombera qu'au mois de novembre.
   La libération de notre région s'effectue par étapes à partir du 3 août 1944 et se termine le 19 mars 1945. La Lorraine redevient une région française à part entière.

L'Après guerre

   La guerre marquera profondément la Lorraine et sa population. Hormis durant le conflit, la production industrielle ne va pas cesser de croître jusqu'en 1960, notre région disposant de réserves de matières premières quasi intactes. De nombreux immigrants (d'Italie et de Pologne) viennent s'y installer. La population augmente et cet accroissement fait progresser la Lorraine au rang de 3ème pôle économique français.

Sylvie MEYER
2012
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